Vous êtes cinq jeunes musiciens de Caen. C’est une ville où émergent de nombreux nouveaux artistes (Fakear, Rone, etc). Avez-vous des affinités avec les groupes locaux et que pensez-vous de la scène caennaise actuelle ?
C’est vrai qu’il y a de nombreux musiciens qui émergent de Caen, Orelsan, Superpoze, Fakear… Il y a une bonne émulation, qui nous a permis de travailler notre groupe, qui était un petit projet au départ et qui a pu se mettre bien en place car il y a des structures qui le permettent. Il y a des lieux à Caen où on peut faire des open mic, où on peut se rencontrer.
Au départ, on n’y va pas forcément pour parler de musique, on y va plutôt pour boire des coups…et c’est vrai qu’ensuite c’est des rencontres qui te permettent d’avancer. Une sorte de speepdating caennais (Rires).
Comment s’est formé Gandi Lake, quelle a été la genèse du projet ?
Au départ, c’est un projet à trois potes, avec Arthur (batterie), Fred (guitare lead) et Alex (guitare chant)… On avait envie de faire un peu du son, on avait deux-trois compos. Puis on s’est vite rendu compte qu’il nous manquait un clavier, un bassiste, on s’est baladés et on a trouvé Cyril (bassiste) et Adrien au clavier, qui apporte une touche un peu psychédélique.
Et d’où vient le nom « Gandi Lake » ?
Au début, on était parti sur Lake, mais c’était un peu court… on a complété la recherche, et Arthur a proposé un peu au hasard « Gandhi Lake ? » (car il avait proposé Gandhi et Lake séparément), qu’on a tous adopté. On a enlevé le H pour se l’approprier. Ensuite, on a fait une recherche sur internet pour voir à tout hasard si ça existait, et en fait il y a bien un « Gandhi Lake » au Pakistan, dans lequel ont été versé les cendres de Gandhi.
Quelles sont vos inspirations musicales ?
On fait de l’indie pop, de la pop alternative… il y a pas mal d’influences, chacun des cinq apportant sa touche. Alex est plutôt pop anglaise, Adrien est plutôt pop des années 70, … on a tous nos influences, mais il y a une direction qui arrive à s’en dégager. Après, ça reste de la pop. Parfois on est un peu plus nerveux, mais ça reste de la pop.
Et quel est votre processus d’écriture ?
Il y a une relation qui s’est créée avec Adrien, une espèce de couple musical. Alex arrive avec une partie de guitare assez épurée, puis Adrien fait son boulot au niveau des claviers. Puis on reprend tout ça en répète et chacun greffe sa patte sur le morceau. Quant aux textes, c’est Fred qui les écrit essentiellement.
Vous avez sorti votre premier EP il n’y a pas longtemps, après un crowdfunding sur kisskissbankbank… Comment s’est passé le processus ?
On a fait un petit crowdfunding pour aller chercher des fonds, en vendant des disques avant de les avoir produits. Puis on est partis en studio avec nos potes Nico (qui avait fait la réalisation d’un album de Granville) et Peter (claviériste de Gomina). Ça s’est très bien passé avec eux deux, qui ont pu amener des idées d’arrangements, de finitions. On a également pu avancer sur le live grâce à ça, puisqu’on a poussé d’avantage les morceaux, et on a gagné sur le jeu.
C’est la troisième édition du festival « Cabourg Mon Amour », pas très loin de Caen. Vous connaissiez ?
Arthur a déjà joué ici avec son autre groupe, Granville, il y a deux ans. On connait bien Romain (l’organisateur), il est bien dynamique, et il a eu une très bonne idée de s’associer avec d’autres structures afin de développer davantage le festival. Là, ça n’a rien à voir avec l’an dernier ! Je pense que le festival va pouvoir conquérir de plus en plus de monde, c’est bien… et nous on pourra dire qu’on a joué sous la pluie (Rires – finalement, ils joueront dans le lounge du casino, le temps était vraiment trop pluvieux pour un concert extérieur, ndlr) !
Et après Cabourg, quelle est la suite du programme pour vous ?
Là, on clôture l’été avec Cabourg. On a récemment trouvé un tourneur (les Tontons Tourneurs), on est en train de préparer une petite tournée d’automne : la Flèche d’or le 28 septembre à Paris, les Inouïs du Printemps de Bourges à Caen, au Cargo, avec Radio Elvis, la Fine Équipe… et ils nous ont très gentiment inviter à jouer, ça va être très sympa. Ce sera en septembre/octobre. Puis il y a d’autres dates, comme les rendez-vous soniques à Saint-Lô, et deux trois autres trucs qu’on est en train de caler. 2015 promet d’être une bonne année !
Crédits photo : DR
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En savoir plus :
https://gandilake.bandcamp.com/
Notre interview des organisateurs de Cabourg Mon Amour